Comme l'indique le titre du post, grosse étape qui a demandé beaucoup de main d'oeuvre et des moyens techniques considérables. Bah oui, vu qu'on avait commencé la construction de la maison sur la plage et que la mer est montée d'un seul coup (me demande si ce n'est pas encore un coup du réchauffement climatique), il a bien fallu s'employer pour sortir la maison de l'eau... hein, quoi, ça n'a rien à voir ?... Ah pardon ... Alors, en fait, hors d'eau veut juste dire qu'il y a des murs et une toiture ... Bon d'accord mais la flotte, elle fait quoi au niveau des ouvertures pour les fenêtres ??? On verra ça plus tard à ce qu'il parait...

Alors, en fait, l'info majeure du hors d'eau c'est qu'on a un toit (manque plus que le lit pour ceux qui ont suivi !)...et pour tout dire; on l'aime beaucoup... ça tombe bien quand même ! C'est une toiture en bac acier de couleur anthracite. Sur la face nord de la toiture, on retrouve les deux Velux qui donneront sur les mezzanines des 2 chambres de l'étage qui sont sur la façade sud... Euhhh, compliqué tout ça... place aux photos  !!!

Bon, ce qu'on n'a pas encore dit, c'est que ce magnifique bac acier est doublé vers l'intérieur par une couche de 4 cm d'épaisseur de ..... polyuréthane... Arghhhhhhhh, la chimie pétrolière a fini par nous rattraper... faut dire que le couvreur a été assez clair; soit on met une couche isolante sous le bac acier, soit il ne le pose pas car il ne voulait pas qu'on soit pris (et lui indirectement) avec des problèmes de condensation... convaincant le monsieur !!! Et puis, faut voir le bon côté des choses: ça fera plus d'isolation thermique en toiture et surtout ça vient régler en partie le problème accoustique  associé au bac acier en l'isolant phonétiquement.

C'est pas le tout mais vu que l'ossature est montée, il s'agit maintenant de la garnir pour passer des hivers au chaud et des étés... un peu moins au chaud (de ce côté-là, on devrait s'en sortir ... même avec le réchauffement climatique, on part de loin avant de pouvoir parler de canicule dans la région !!!).

Alors, pour ce qui est de la garniture des murs, ça va se faire en deux temps avec une première étape qui va consister à isoler par l'extérieur et une seconde étape qui se fera de l'intérieur. Pour le moment, on en est à l'extérieur avec comme isolant des panneaux de laine de bois souple d'épaisseur 6 cm (λ=0.038 W.m^-1.K^-1 et d=40kg/m³).

La mise en oeuvre de la chose est somme toute relativement ludique puisque ça se résume à faire un puzzle géant !!!!

On commence par les tasseaux à la verticale qui suivent les montants des murs qui sont côté intérieur du mur (d'où le décalage entre les tasseaux du bas et ceux du haut sur la photo de droite) puis on remplit les trous avec de la laine de bois en minimisant les pertes de découpe... très simple à dire... un peu moins à faire sachant que là-haut, on est à environ 8 m !!!

Et pour que ce soit très zoli... euh non ... Et pour que la laine de bois ne prenne pas l'eau, on vient recouvrir le mur avec un pare-pluie maintenu à l'aide de tasseaux.... ça en fait du tasseau !!!

euhh... bah non, c'est fait aussi .... la preuve en images !

A gauche, la charpente et à droite, un pignon complet avec la forme du toit qui se dessine (on a l'impression que le pignon du haut est décalé par rapport au reste de la maison...C'est noooooooooooooooormal !)

Ca commence à ressembler à une maison, hein !!!

Pour les amateurs, des images et du vocabulaire concernant les petits détails comme ...

... les fermes (Johann, regarde bien le petit truc rouge sur la gauche de la photo... C'est un Manitou capable de lever 4 tonnes... autant dire capable de lever des fermes - des petites fermes...  C'est peut-être ça qui manquait la dernière fois qu'on a essayé de lever une ferme - une grande ferme !!!)

.... la jonction entre l'entrait (poutre horizontale - dédoublée dans notre cas) et un des arbalétriers (poutre oblique) et surtout celle entre les arbalétriers et le poinçon (poutre verticale au milieu de la ferme) qui est réalisée à l'aide de 4 chevilles en bois qui viennent bloquer l'assemblage de type tenon et mortaise.

... L'échantignole (celui-là, à retenir pour le trivial pursuit !) et sa panne. En fait, ce sont les petites pièces de bois sur lesquelles sont cloutées les pannes (photo de gauche en dessous) qui sont les grandes planches qui font toute la longueur de la maison (sur la photo de droite, on voit la panne faîtière et une autre panne à mi-pente).

Ca avance, ça avance... On a du mal à tout suivre et surtout à tenir le blog à jour tellement le chantier ossature bois progresse rapidement ! Les artisans du bois bossent bien et ne sont pas avares de discussions et d'explications. C'est très agréable d'être informé au jour le jour des progrès du chantier. Pour la peine, un petit coup de pub pour la S.A.R.L. Philippe !!!!

  Et pour mieux se rendre compte de leur boulot, un petit zoom sur la poutre porteuse sur laquelle on peut voir à gauche les rainures (partie femelle) qui serviront à recevoir les tenons (partie mâle, à droite) des solives pour l'assemblage à queue d'aronde.

  Une fois les deux parties réunies, ça donne ça..... Les solives sont assemblées sur la poutre porteuse d'un côté et sur une muraillère (une poutre similaire à celle porteuse mais deux fois moins large qui est fixée sur le mur) de l'autre côté... En passant, vous voyez le plancher de notre future chambre... manquent plus que des murs, un toit et un lit et on s'y croirait !!!

Et voici la fameuse dalle bois en action...

Comme on peut le voir sur la photo, les artisans sont en train de placer un pan de la dalle bois (en tout, il y aura 4 pans pour couvrir l'ensemble des fondations).

Et voici deux pans de placés avec en prime les canalisations d'évacuation des eaux à faire passer dans la dalle bois. Pas si simple que ça car le trou doit être minimal pour ne pas compromettre l'étanchéité de l'ensemble...

Et toc sans transition, un peu de technique pour ceux que ça intéresse avec les différentes couches de la dalle bois de bas en haut... Comme on va le constater, le maître mot est humidité...

- En contact avec les murets du vide sanitaire, une première barrière de capilarité (rouleau noir sur la photo de gauche) est installée pour stopper les remontées d'eau;

- La face inférieure de la dalle bois vient ensuite reposer sur cette barrière et cette face est faite avec du mélèze (photo de droite). Le mélèze est un bois qui offre une résistance naturelle supérieure à l'humidité et c'est pour ça qu'on va le retrouver partout où on sera en contact direct avec de l'humidité potentielle (sous la dalle bois, le contour de la dalle bois où on voit que la "planche" est plus foncée (mélèze) que celles à l'intérieur de la dalle bois qui sont plus claires (pin), le bardage, etc...). La photo de droite permet également de voir qu'il y a une bonne hauteur de vide sanitaire (+/- 80 cm  sachant que le minimum est 30 cm) pour limiter le plus possible l'exposition du mélèze à l'humidité éventuelle du sol;

- Par dessus le mélèze, on retrouve un pare pluie ("feuille" blanche sur la photo de gauche) qui elle englobe l'ensemble du solivage de la dalle bois une fois encore pour éviter que l'humidité n'atteigne l'isolant;

- Pour finir, vers l'intérieur de la maison, les solives qui sont les grosses "planches" visibles sur les photos. C'est entre ces planches que la ouate de cellulose sera insufflée pour l'isolation de la dalle bois.